Archive par auteur | aurelienlamy

Du cinéma contre le sexisme

Ce vendredi à 16h30, le collectif anarchiste et anti-sexiste CGA organise un visionnage du film Tomboy au local de la Plume Noire. Primé au festival de Berlin en 2011, ce film raconte l’histoire de Laure, une jeune fille de 10 ans qui se fait passer pour un garçon pour mieux s’intégrer dans une bande. Le prix de la séance est libre, l’essentiel étant de participer aux débats organisés par le collectif, sur le sexisme dans le système social actuel. Au-delà de la sempiternelle lutte féministe pour l’égalité, c’est toute la question de la construction de l’identité sexuelle dans la société qui est abordée, ainsi que des solutions potentielles pour améliorer les choses. Si vous aimez participer aux débats, rencontrer les associations féministes et lutter contre le sexisme, rendez vous ce soir à la Plume noire pour refaire le monde autour d’un excellent film.

La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences samedi 15h-19h, dimanche 14h30-17h30

Dijon rallume les lumières

Il n’y a pas qu’à Lyon que l’on célèbre la fête des lumières. Cette tradition existe aussi en Thaïlande, mais également bien plus près de nous : Hier soir se déroulait le spectacle de son et lumières « Féérie 2011 » sur les trois façades du palais des Ducs à Dijon.

Malgré le froid, de nombreux riverains se sont donnés rendez-vous dans la cour de la mairie pour assister à la projection d’une jolie histoire crée par Damien Fontaine. Nadak, un petit esquimau, traversera une banquise peuplée d’animaux légendaires comme des licornes, des papillons géants, des araignées, jusqu’à tomber nez à nez avec le Père Noël en personne. Les curieux pourront retrouver Nadak lors de trois représentations de 15 minutes, à 18h, 18h30 et 19, et cela tous les soirs jusqu’au 24 décembre. Après les époustouflants tableaux de Lyon noyés sous la marée humaine, ce spectacle tout en sobriété offert par la ville de Dijon tournera en douceur et en poésie la page lumineuse de cette année.

Entrée gratuite
Palais des Ducs à Dijon
Du 15 au 24 décembre


Vidéo prise par GazetteINFO.fr

L’étrange monde de Mr Schorr

Jusqu’au 28 janvier, l’artiste américain Todd Schorr expose ses peintures sur les pentes de la Croix Rousse. L’occasion de découvrir le Pop surrealism, et plus particulièrement le lowbrow, mouvement artistique mêlant la culture punk à des figures plus enfantines. En mélangeant des personnages de dessins animés à des scènes gores, l’artiste surprend et offre une vision torturée d’un prétendument innocent. La violence est omniprésente et nos icones imaginaires de jeunesse se transforment souvent en tueurs psychopathes, comme en témoigne ce combat sanguinolent entre le père noël et le lapin de pâques. En plus de désarçonner le public, Todd Schorr attire parfois l’attention sur les dérives de notre société, comme le culte de la perfection ou le marketing de masse.

Quelque part entre Tex Avery, Chucky et Tim Burton, près d’une vingtaine de peintures déclinent des scènes d’une complexité incroyable, à la fois attirantes et dérangeantes. A découvrir absolument.

Exposition Todd Schorr. Du 15 décembre au 28 janvier, chez Spacejunk, 6 rue des Capucins, Lyon 1er.
Vernissage le 15 décembre à partir de 18h30.

www.spacejunk.tv
www.toddschorr.com

WI-fi : Danger pour la fertilité ?

Avis à ceux qui ne peuvent pas se passer de leur ordinateur portable, une étude américaine publiée dans la revue Fertility and Sterility tire la sonnette d’alarme : Les ondes Wi-Fi endommagent les spermatozoïdes.

On savait déjà que la chaleur provoquée par un ordinateur portable posé sur les genoux n’était pas très bonne pour la fertilité, mais l’équipe de scientifiques argentins et américains viennent de démontrer le danger de l’exposition à une connexion Wi-FI.

L’expérience a été menée avec des échantillons de sperme de 29 hommes sains âgés de 26 à 45 ans. Les échantillons ont été divisés en deux lots: le premier a été placé sous des ordinateurs connectés au Wi-Fi et le second a été conservé ailleurs à une température identique. Quatre heures plus tard, les échantillons ont été analysés et les scientifiques ont fait le constat que ceux qui avaient été placés sous un ordinateur contenaient 25% de spermatozoïdes qui ne bougeaient plus, soit 80% de plus que dans les autres échantillons. De plus, 9% des spermatozoïdes exposés au Wi-FI ont subi un endommagement de leur code génétique (contre 3% dans les autres échantillons).

Ces analyses sont controversées, certains scientifiques font remarquer que le sperme se détériore à partir du moment ou il quitte l’organisme. Par ailleurs, les vêtements forment une barrière efficace aux ondes Wi-Fi. Il est donc possible que les résultats en laboratoire ne soient pas représentatifs d’une situation réelle.

Des études complémentaires seront nécessaires pour confirmer avec certitude l’influence néfaste des ondes WI-Fi sur la fertilité. Comme les OGM ou le téléphone portable, il n’est cependant pas interdit de prendre des précautions avant de subir d’éventuels effets collatéraux.

Aurélien Lamy

Focus sur l’étoile de mer

Sympathique animal aquatique emblématique de nos vacances d’été, l’étoile de mer est certainement la bestiole qui vous culpabilisera le plus quand vous marcherez dessus. Personne ne s’en doute, mais ce sont pourtant de féroces mangeuses de crabes, vers, crustacés de toutes sortes, découpant leurs proies à l’aide des cinq dents situées au centre de l’étoile.

Évidemment, savoir cela n’empêchera pas les enfants de les ramasser par dizaines, de les faire sécher au fond d’un vieux sac de plage et de les peindre pour ensuite vous obliger à les accrocher aux murs de votre maison. Outre sa capacité à dégager une odeur de marée lorsqu’elle se décompose, l’étoile de mer possède une faculté étonnante : A l’instar de l’araignée, elle peut faire repousser ses membres perdus. Mieux encore, certaines espèces peuvent se reformer complètement à partir d’un bout de patte. Oui c’est ça, comme les balais de Mickey.

Vous me direz : tant mieux, des plages parsemées d’étoiles de mer sont toujours plus esthétiques que les cotes bretonnes recouvertes d’algues vertes. C’est vrai, mais saviez vous que certaines espèces sont proprement monstrueuses et arracheraient volontiers les petites mains potelées de vos charmants bambins ? Voici quelques images de ce que vous croiserez peut être dans les eaux tropicales. Âmes sensibles s’abstenir.



Aurélien Lamy

L’empreinte du Chevalier

Il y a deux ans, l’album The Big Machine marquait un tournant dans la carrière d’Émilie Simon. Alors que l’on connaissait l’artiste dans ses douces mélodies susurrées, brodées d’arrangements délicats, cet opus présentait des chansons lourdes aux béats électroniques, ou la voix forcée y prenait des airs de Kate Bush. Entièrement chanté en anglais, l’album, à défaut de faire l’unanimité, avait offert à Émilie Simon l’opportunité d’une tournée aux Etats-Unis.

Cinquième album de l’autre-compositrice-interprète, Franky Knight possède une histoire particulière. Émilie Simon est contactée par l’écrivain David Foenkinos pour réaliser la bande musicale de l’adaptation de son roman La Délicatesse. Coup de cœur pour l’artiste, le script fait étrangement écho à sa propre histoire, celle du décès brutal de son compagnon et du chemin difficile pour retrouver goût à la vie. Comme l’explique Émilie Simon avec pudeur, « j’avais des choses à dire sur le sujet, David et Stéphane Foenkinos m’ont simplement laissé parler ».

Franky Knight, c’est un peu le calme après la tempête. Dix chansons portées par une mélancolie, quand la douceur rime avec douleur sans tomber dans l’étalage des sentiments. Les bois et les cuivres dominent, renforçant l’immersion dans cet univers si particulier tout en conservant une certaine sobriété. L’album ne s’en retrouve pas homogène pour autant, I Call It Love ou Franky’s Princess nous font danser tandis que Something More, Bel Amour et Sous les Etoiles nous bercent. L’instrumentale Les Amants Du Premier Jour nous rappelle qu’Emilie Simon est aussi douée pour la composition que pour l’écriture quand il s’agit de nous transporter. Piste de clôture, Jetaimejetaimejetaime est déclaration éperdue à son chevalier défunt, lancée comme une bouteille à la mer dans ce « royaume ou il l’a laissé ».

Composer en hommage à son compagnon défunt, cette démarche peut sembler morbide. L’album s’en retrouve pourtant brillant, positif, emprunt d’une énergie lumineuse. Une grande réussite.

Aurélien Lamy

Écoutez l’album sur Deezer.

Clip du premier single, Mon Chevalier.

Kepler-22b, fantasme ou réalité ?

Quelques variations de lumière sur un point microscopique, voilà tout ce qu’on sait sur Kepler-22b, la nouvelle planète potentiellement « habitable » révélée par la NASA le 5 décembre 2011.

Lancé le 7 mars 2009, le télescope satellite Kepler est capable d’enregistrer l’infime baisse de luminosité d’une étoile qui se produit lorsqu’une planète passe devant elle. La taille approximative de la planète peut être déduite de ces variations périodiques de luminosité tandis que la distance entre la planète et son soleil est calculée en mesurant le temps entre deux passages successifs.

Le dessin d’artiste publié par la NASA est certes trompeur, on y voit une belle planète turquoise entourée de nuages, ce qui a certainement joué dans la médiatisation intensive de cette découverte scientifique. Depuis la mise en orbite des télescopes, des dizaines de planètes ont été dévoilées, sans pour autant intéresser les médias généralistes. L’argument pour justifier cet engouement soudain est de taille, Kepler-22b est situé dans une zone habitable, ni trop près, ni trop loin de son soleil.

Au-delà des suppositions hasardeuses et des dessins de science-fiction, il est tout de même nécessaire de préciser certains points.

Dans notre système solaire, les planètes Venus et Mars sont également situées dans une zone dites « habitables ». La première offre pourtant un enfer d’orages toxiques et de tornades radioactives qui feraient fondre en quelques secondes tout  organisme vivant. Quant à la deuxième, ce n’est qu’un vaste désert glacial, composé de poussière et de roches.

Toute information sur Kepler-22b est donc à prendre avec des pincettes, ce petit point lumineux se trouve quarante millions de fois plus loin de nous que la planète Mars. Rendez vous dans quelques décennies, lorsque les avancées de la science nous permettront de solidifier un peu ces fantasmes galactiques.

Aurélien Lamy