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Lejaby : 5 repreneurs sur le coup

Cinq offres de reprise du fabricant de lingerie Lejaby, placé en redressement judiciaire, ont été déposées aujourd’hui. L’occasion de peut-être sauver entre 135 et 220 emplois, selon les offres.

La dernière offre a été déposée vendredi 16 décembre par le directeur commercial de Lejaby. Elle comprend 166 emplois, dont 35 du site de production d’Yssingeaux situé Haute-Loire.

L’entreprise, basée à Rillieux, a été placée en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois le 27 octobre causant le licenciement de 450 salariés du groupe.

 

Economie : Kiffe ta boite poursuit son projet

Cegid, premier éditeur français de logiciels de gestion a inauguré ses nouveaux locaux à New York le 27 novembre dernier.
L’ouverture de cette nouvelle agence s’inscrit dans le projet d’entreprise Kiffe ta boîte initié il y a un an et inauguré lors de l’ouverture des nouveaux locaux de Nantes en novembre. Plus qu’un plan de réaménagement des espaces de travail et d’accueil. C’est un projet d’entreprise qui porte un état d’esprit et la volonté du groupe Cegid d’associer confort des collaborateurs, qualité du service client, ouverture aux partenaires et performance.

L’initiative Kiffe ta boîte, nommée, réalisée pour et avec ses collaborateurs, se traduit par la création de nouveaux locaux et l’amélioration des espaces existants dans plusieurs villes de France et à l’international. Cegid s’est implanté à New York il y a une dizaine d’années, accompagnant dans un premier temps le développement d’entreprises françaises aux États-Unis. L’éditeur poursuit aujourd’hui son développement sur le continent américain dans cette même démarche,
mais également en s’implantant auprès de clients locaux.

En dotant les collaborateurs new yorkais de nouveaux locaux, Kiffe ta boîte s’est donc transporté outre-Atlantique pour accompagner le développement de la filiale américaine de Cegid et « exporter » la politique globale de ressources humaines du Groupe. Ce nouveau projet d’entreprise s’inscrit dans une démarche associant le bien-être de ses collaborateurs et collaboratrices et la dynamique ainsi générée, source de performance.

Qui reprendra la Tribune ?

5 offres ont été  révélées jeudi par le Tribunal de Commerce de Paris pour la reprise de quotidien La Tribune. Parmi les 5 sociétés intéressées,  figure l’éditeur de presse gratuite 20 minutes. 

Le Tribunal de Commerce de Paris a dévoilé jeudi 15 décembre les 5 offres proposées pour la reprise du quotidien la Tribune. Repris en mai 2010 par Valérie Decamp, le journal n’avait pas réussi à remonter la pente économique. D’après les chiffres du Figaro, il perdait même jusqu’a 300 000 euros par an. Son placement en redressement judiciaire avait logiquement suivi il y a un mois. Une meilleure stratégie sera indispensable pour réquilibrer les finances du journal.

La crise gangrène aussi les puissants

Certains y voient là une consolation. Ceux qui semblaient hors de portée des retombées de la crise finissent aussi par en subir les conséquences. Ainsi les banques françaises annoncent tour à tour des plans sociaux pour redresser leurs finances. Dernière en date : le Crédit Agricole a annoncé 1800 suppression de postes, dont 850 en France. Avant lui, la BNP Paribas et la Société Générale avaient elles aussi annoncé des mesures similaires.

Ces suppressions de postes touchent les banques d’investissement. Ce sont des milliers de traders qui vont donc se retrouver au chômage. Situation d’autant plus dur pour eux, qu’ils ne bénéficient d’aucune compassion de la part de l’opinion publique. Cette dernière a tendance à voir ces suppressions de postes comme un juste retour de bâton sur ceux qu’elle considère comme les responsables de la crise financière. En vérité, les traders ne sont qu’une minorité à spéculer sur les dettes des Etats. La plupart des salariés menacés se sentent bien loins de l’opacité des marchés financiers, et des causes de leur effondrement cette année.

Claire Benedetti

L’INSEE annonce un hiver dans le rouge

L’INSEE a annoncé jeudi 15 décembre qu’il prévoyait une baisse de 0,2% du PIB français au quatrième semestre 2011, et estimait que la baisse se poursuivrait au premier semestre 2012 à hauteur de 0,1%. Les Echos parlent déjà de récession. Les conséquences pour la France seraient graves.

Cela promet un nouveau choc sur les marchés financiers. L’INSEE a annoncé hier qu’il anticipait une baisse du PIB pour la fin du dernier trimestre 2011. L’institut estime cette baisse à 0,2% et indique qu’elle devrait se poursuivre sur le premier trimestre 2012. L’annonce fait l’effet d’un coup de tonnerre dans la presse économique ce matin. Pour les Echos, la France est entrée en période de récession et va aux devants de grands ennuis financiers.

Document Les Echos

Quelles conséquences ?

Les chiffres de l’INSEE sont effectivement inquiétants. S’ils se confirment, ils contrediront les anciennes prédictions de l’INSEE sur la fin d’année. Ces précédentes publications annonçaient alors une croissance nulle. C’est en se basant sur ces chiffres qu’ont été calculés les plans de rigueur français visant à rétablir l’équilibre budgétaire. La France sera incapable de tenir la réduction de déficit qu’elle prévoit si la croissance du PIB s’avérait finalement négative.

Le triple AAA de la France, déjà menacé par l’agence Standard & Poor’s avant les annonces d’hier de l’INSEE, commence à être envisagé comme un souvenir pour les économistes les plus pessimistes. Les récentes déclarations du gouvernement cherchant à dédramatiser son éventuelle perte ne sont pas pour les contredire. Nicolas Sarkozy parlait en début de semaine d’une « difficulté de plus, mais pas insurmontable ». Mais la perte du Triple AAA rappelons-le, empêcherait la France d’emprunter aux taux les plus bas. Les plans de réduction du déficit budgétaire deviendraient un peu plus impossibles à tenir. Au niveau européen, elle enliserait un peu plus l’Union dans la crise.

Et l’Europe ?

Les mêmes tendances de croissance sont anticipées par l’INSEE sur toute la zone euro. L’Espagne et l’Italie seraient les plus durement touchées. Globalement toute l’Europe connaîtrait une phase de récession pendant l’hiver, avant de revenir à une légère croissance en mars 2012. L’Allemagne ne serait pas épargnée.

Quelques médias soulignent qu’il ne faut pas céder à la panique. On ne peut pas encore évoquer une récession à proprement parlé. Pour qu’un pays soit reconnu en récession il faut qu’il enchaîne deux trimestres consécutifs de recul de la croissance effectif. L’INSEE, même s’il est rarement trop optimiste, ne livre pour l’instant que des prévisions. On ne pourrait parler de récession réelle qu’à la fin du premier trimestre 2012.

Le Ministre de l’Economie François Baroin a réagi vendredi matin sur Europe 1 : « Ca ne changera rien aux objectifs que nous avons fixés pour 2011, nous serons au rendez-vous de la réduction des déficits tels que nous l’avons dit« . A quelques mois des présidentielles, il s’agit de rassurer les électeurs.

Claire Benedetti

François Baroin sur Europe 1


					

Grand Stade : où en sont les travaux?

Le projet du Grand Stade avance à Décines. Au coeur des fouilles archéologiques, le site commence à être aménagé.

Pour retrouver l’avancée des travaux en vidéo, cliquez ici.

Le SMIC revalorisé en janvier

Le SMIC brut sera revalorisé sur les feuilles de salaire.

La Direction Générale du travail (DGT) annoncé jeudi une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance à 9,22 euros brut de l’heure, dès le 1er janvier 2012.
Une première revalorisation du SMIC a déjà eu lieu le 1er décembre 2011, dans les mêmes proportions que l’inflation. Cette mesure a fait passer le taux horaire du SMIC à 9,19 euros de l’heure, soit 1393,82 euros brut par mois. La hausse totale sur l’année sera ainsi de 2,4%. Cette mesure reste insuffisante pour le syndicat de salariés de la Confédération Générale du Travail, qui prône un SMIC à 1700 euros brut par mois.

Comment marche un « manga café » ?

Un nouveau « manga café » a ouvert à Lyon samedi dernier : au Hinata Kissa, rue Vendôme, dans le 3ème arrondissement, on peut lire des mangas, jouer avec ses amis, et même acheter de la nourriture japonaise. En complèment de l’article papier, voyons ici comment fonctionne l’établissement.

Ouvrir un manga café est un pari. A l’heure où les bibliothèques se dotent d’un rayon manga, la formule par forfait peut-elle faire encore recette ? Incontestablement, le manga café a un avantage : la largeur de sa collection. Plus de 3500 mangas sont disponibles au Hinata Kissa, et les deux gérants visent 5000 titres dans l’avenir. D’où viennent les ouvrages ? Principalement, d’une collection personnelle, renforcée par des dons et des achats en occasion. A terme, certains pourront être proposés à la vente, au rez-de-chaussée de la boutique.

C’est justement cet espace vente qui permet de faire vivre la boutique. Même si l’ouverture est récente, Guillaume Bedrune, co-gérant, indique que la partie restauration représente le gros des revenus. L’équipe a importé des boissons aux fruits, du thé vert, et de la nourriture locale. Des produits garantis 100% japonais. On trouve aussi des figurines de personnages de mangas, de séries d’animation ou de jeux vidéo, ainsi que divers « goodies » (produits dérivés »), comme des coussins et des porte-clés. Cet espace vente est indispensable pour aider l’établissement, qui ne peut pas vivre sur les seuls forfaits lecture.

Les clients peuvent également faire vivre le commerce en faisant des commandes. Des produits dérivés, ou des jeux pour les consoles ? Tentez de demander. Côté fréquentation, la soirée d’ouverture a eu beaucoup de succès, et les jeunes se pressent le mercredi, jour sans école. Il faudra sûrement encore quelques temps pour attirer la clientèle en semaine. L’organisation d’évènements est un moyen efficace pour gonfler l’affluence : concours de cosplay, de jeux vidéo, projections… Le partenariat avec l’association G2L2 Corp permet aussi à la boutique d’être présente sur les conventions.

Alors, les lyonnais seront-ils au rendez-vous ? Les vacances qui arrivent apporteront sûrement un début de réponse. Vu les affluences, entre autres, de la convention Japan Touch, on sait que la région lyonnaise rassemble un certain nombre d’amateurs. Espérons qu’ils seront nombreux à s’intéresser à cette bonne initiative.

L’or aussi souffre de la crise

La crise aura eu raison de tout, même de l’or, valeur refuge numéro 1. Après avoir frôlé les 2000 dollars, l’once d’or souffre du désintérêt des investisseurs depuis cet automne. Jeudi 15 décembre, l’once évoluait un peu en dessous des 1600 dollars.   Si l’évolution est toujours honorable, la baisse est symptomatique… De la crise.

L'once d'or avoisine aujourd'hui les 1600 dollars. Crédit : Pratique.fr

L’or n’est pas le seul métal a avoir subit une baisse depuis l’automne : le platinium et l’aluminium sont également en repli. Plusieurs explications à la baisse du cours de l’or : la morosité des Bourses qui ne font pas gagner grand chose aux investisseurs et l’appréciation récente du dollar dont le cours est lié à celui de l’or qui contribue à baisser le prix de l’once.

Groupama : Le « BBB » est sous surveillance négative

La note de Groupama risque d’être abaissée jusqu’à deux crans. Un scénario qui ferait basculer la notation à BB+, en catégorie spéculative.

Standard & Poor’s a annoncé vendredi qu’elle plaçait sou surveillance négative la notation de Groupama à long terme, actuellement crédité d’un « BBB ».  S&P envisage d’abaisser jusqu’à deux crans la note, ce qui alors ferait basculer la notation à BB+, c’est-à-dire en catégorie spéculative. Les négociations entre Groupama et la Caisse des Dépôts et Consignations sur une reprise des 44% détenus par l’assureur dans la foncière cotée Silic ne pourraient se finaliser à court terme. L’agence évalue les conséquences du plan stratégique élaboré par la direction pour redresser les finances du groupe.

La nouvelle équipe de direction générale de Groupama a affirmé lors d’un comité centrale d’entreprise ce jeudi que le groupe passerait l’année 2011 au regard des exigences du régulateur, suite à différentes ventes d’actifs financiers. Dernièrement, des plus-values ont été réalisés par le groupe mutualiste afin de céder des obligations d’entreprise et des biens immobiliers. Le groupe à également préférer de vendre des actions à perte. Aussi, Groupama SA a augmenté son capital de 500 millions d’euros apportée par les caisses régionales, qui se fera dès 2011.

Fin septembre, S&P avait déjà abaissé la note de Groupama de « BBB » à « BB+ ».

Fin des questions sur la hausse du prix du gaz ?


Selon Le Figaro, le premier ministre François Fillon serait sur le point de clore l’épineux dossier de l’augmentation du prix du gaz.

D’un moment à l’autre, François Fillon doit annoncer la fixation du prix du gaz, après avoir annoncé mardi à la télévision, qu’ « elle ne dépasserait pas les 5%« . La hausse des prix du gaz serait donc « seulement » de 4% et applicable au 1er janvier 2012.

La majoration de 4% décidée par Matignon s’appuie sur le nouveau mode de calcul des prix du gaz fixé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Premier train privé entre Venise et Paris

Dimanche 11 décembre marque l’ouverture en France du réseau ferroviaire à la concurrence avec le premier train privé qui circulera entre Paris et Venise.

 

 

Et c’est la société Thello qui ose défier la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en proposant des trains de nuit de Paris à l’Italie en passant par Dijon. Les villes de Dijon, Milan, Brescia, Vérone, Vicence, Padoue et Venise seront également desservies.

La société espère ainsi rassembler 250 000 voyageurs par an et atteindre un taux de remplissage de 80 %. Le directeur général de Thello, Albert Alday, déclare « arriver avec modestie » car « seul 5 % du marché voyageurs français est ouvert » par le biais de la libéralisation internationale.

Les conditions de cette ouverture à la concurrence doivent être en place, pour les lignes intérieures d’ici à 2019 selon un règlement européen. Aujourd’hui, ce sont dix entreprises qui se partagent 24 % du marché français.

EDF signe un contrat de plus de 600 millions d’euros avec Areva

EDF a annoncé vendredi avoir signé un contrat de plus de 600 millions d’euros avec Areva pour la rénovation des systèmes de contrôle et commande de la sûreté de 20 réacteurs nucléaires.

L’objectif est d’accroître les performances du système de contrôle-commande garant de la sûreté nucléaire », explique EDF dans un communiqué.

Les travaux commenceront en 2015.

Le déficit budgétaire révisé à la baisse pour 2011

Le ministère du Budget a réduit les dépenses de l’État de 200 millions d’euros de plus que prévu, dans le projet de loi de finances rectificative qui sera présenté mercredi. Valérie Pécresse a annoncé que le déficit de l’État s’établirait à 95,3 milliards d’euros en fin d’année, contre 95,5 milliards prévus jusqu’à présent.

Il faut également que la France tienne son engagement de ramener le déficit public de 7,1% du Produit intérieur brut (PIB) l’an dernier à 5,7% cette année. L’objectif étant les 3% en 2013

Les bourses en baisse avant l’ouverture du sommet européen

Place de la Bourse, Paris - AFP

Juste avant l’ouverture du sommet européen sur le sauvetage de la zone euro, les différentes bourses européennes marquent le pas.

A 16h, à la Bourse de Paris, le CAC 40 perd 2,26% à 3.104 points, après avoir gagné plus de 1%. Francfort cède 1,25%, Madrid 01,56% et Milan 2,07%. Londres lâche 0,33%. Les secteurs les plus touchés sont l’automobile, l’immobilier et la construction, avant les banques et les services financiers.

Une réaction en deux temps

Les marchés d’actions européens ont réagi en deux temps aux nouvelles mesures de soutien. Tout d’abord soulagés par le geste fort de la BCE, les investisseurs ont fait repartir les bourses à la hausse.

Cependant ce mouvement s’est stoppé net après la conférence de presse de Mario Draghi, président de la BCE. En effet, ce dernier a douché les espoirs d’une intervention plus massive sur les marchés de la dette publique.

Nouvelles mesures de la BCE

Mario Draghi (c) Sipa

La Banque Centrale Européenne a présenté son nouveau plan de soutien aux banques. L’institution de Francfort va prêter aux institutions financière sur trois ans.

La BCE a mis en place deux opérations de prêt sur 36 mois, à taux fixe, avec montant illimité. Cela doit permettre d’améliorer l’accès aux liquidités pour assurer un bon fonctionnement de l’économie dans la zone euro.

Pas de rachat massif de dette

Cette décision vient compléter l’annonce faite ce jeudi matin engendrant la baisse du principal taux d’intérêt à 1%. Le spectre des garanties de prêt va être élargi pour permettre aux banques les plus en difficulté d’accéder à ses financements, a annoncé Mario Draghi.

Le président de la BCE a cependant exclu toute intervention sur le marché de la dette publique, comme le réclament certains États, dont la France. Mario Draghi a rappelé que les achats d’obligations publiques qu’effectue la BCE sont « limités » et « temporaires« . L’italien de 64 ans a indiqué que sa « préférence allait au FESF et au MES » – les mécanismes déjà en place – pour le soutien des pays en détresse.

La Commission européenne conteste la décision de Standard & Poors

Le siège de la Commission européenne, à Bruxelles - FlickR / TPCOM

La Commission européenne a contesté ce jeudi le bien-fondé de la décision de Standard & Poors. L’agence a placé sous surveillance négative la note de toute l’Union européenne, après avoir visé lundi dernier quinze pays de la zone euro, dont la France et l’Allemagne.

« La Commission estime que la décision de S&P de placer quinze pays de la zone euro sous surveillance négative ne peut être étendue à l’ensemble de l’Union européenne« , a déclaré Amadeu Altafaj, porte-parole aux Affaires économiques. « La qualité d’émetteur de l’UE devrait être attribuée en fonction de ses propres mérites, qui découlent du statut spécial du budget européen et de ses ressources« , a ajouté le porte-parole du commissaire européen, Olli Rehn.

Les banques sous surveillance

Siège de l'agence Standard & Poors à New-York - REUTERS/Brendan McDermid

L’agence de notation Standard & Poors a annoncé mercredi 7 décembre envisager d’abaisser la note des établissements banquiers français et européens.

En France, la BNP-Paribas, la Société Générale, et le Crédit Lyonnais, entres autres, sont menacés. Côté allemand, Deutsche Bank et sa filiale Postbank, Commerzbank ou encore Eurohypo sont concernées, tout comme UniCredit et Intesa Sanpaolo en Italie.

Standard & Poors n’a pas l’intention de s’arrêter. « Des décisions similaires concernant la notation d’autres grandes banques de la zone euro seront bientôt prises », déclare-t-elle dans un communiqué.

Une décision logique

Pour l’agence de notation, cette décision s’inscrit dans la lignée de la mise sous surveillance négative lundi des notes attribuées à la dette de la France et d’autres pays européens dont l’Allemagne. S&P s’était inquiétée des nouvelles contraintes pesant sur le financement des établissements bancaires français. Elle admettait qu’une intervention de l’État pourrait être nécessaire pour les renflouer.

Les banques devraient être fixées rapidement sur leur avenir. « Nous tenterons de trancher ce placement sous surveillance de ces banques peu après la décision sur le placement sous surveillance des Etats » concernées, promet ainsi Standard & Poor’s.

Des banques en difficulté

Depuis le mois d’août, les banques françaises empruntent plus difficilement sur le marché en dollars. Elles en étaient jusqu’alors grandes consommatrices. Déjà sous pression en septembre, les trois grandes banques françaises avaient toutes annoncées des mesures pour réduire leur besoin en billets verts.

Cette annonce de Standard & Poors intervient juste avant le début du sommet européen pour le sauvetage de l’euro. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel vont essayer de convaincre leurs partenaires de mettre en place une gouvernance renforcée de la zone euro avec plus de convergence dans la finance et le travail et une plus forte discipline budgétaire. Un nouveau traité va être proposé.

Prévision pessimiste de croissance pour la France

JDD - Reuters

Suite à son enquête mensuelle de conjoncture, la Banque de France a annoncé, ce jeudi, prévoir une croissance nul de l’économie française au quatrième trimestre 2011.

Ce chiffre vient clore une année difficile. La hausse de 0,4% au troisième trimestre a succédé à une baisse de 0,1%, selon l’Insee.

Amende record pour le cartel des lessives

AFP/MYCHELE DANIAU

L’Autorité Française de la concurrence a infligé une amende de 361,3 millions d’euros aux quatre grands groupes internationaux fabricants de lessives en France : Unilever, Procter & Gamble, Henkel et Colgate – Palmolive.

« Ces entreprises ont coordonné leurs stratégies commerciales en décidant en commun les prix de vente et les promotions qu’elles entendaient pratiquer auprès de la grande distribution en France« , et par voie de conséquence auprès du consommateur, indique l’Autorité de la concurrence.

Un roman policier

Les méthodes utilisées étaient digne d’un roman policier. Les directeurs commerciaux des filiales françaises se réunissaient à l’hôtel trois à quatre fois par an pour des réunions nommées « store check », vérification de magasins. Pour plus de prudence, ils utilisaient des noms de codes comme « Hugues » pour Henkel ou « Pierre » pour Procter & Gamble. Enfin, tous les documents confidentiels étaient gardés au domicile des salariés pour échapper aux possibles perquisitions.

Cette amende est la troisième plus grosse derrière celles infligées à  la téléphonie (534 millions en 2005) et aux banques ( 384,9 millions en 2010).